Bienvenue! Nous sommes un groupe de sept jeunes et deux animateurs, encadrés et soutenus par les Secours Catholiques et Caritas Bangladesh, qui partons pour une action de solidarité dans plusieurs villages du Bangladesh. Nous y resterons 17 jours. Notre rôle consiste en participer au projet "éducation pour tous" afin de permettre à des enfants défavorisés issus de minorités ethniques d'avoir accès à une éducation de base. Une série de témoignages à notre retour, suivra notre expérience.
lundi 25 juillet 2011
Quelques images de la région de Dinajpur...
dimanche 24 juillet 2011
S'organiser pour mieux résister
Ce mode d'organisation est un système traditionnel, que Caritas a aidé à renforcer, à un moment où il était en train de se déstructurer. Ce soutien, qui dure depuis 12 ans, s'est concrétisé par l'écriture précise des règles qui se transmettaient par tradition orale jusqu'alors.
Tout d'abord, les groupements villageois mettent en place des actions de sensibilisation à la santé, à l'hygiène, à l'environnement,... Ils aident les familles les plus pauvres de leur communauté à organiser les cérémonies de mariage et de funérailles. Chacun apporte alors du riz, des légumes, …
La fonction majeure du bureau exécutif se situe dans la gestion des conflits au sein du village (conflits familiaux, conflits entre familles, partage et utilisation des terres,...). Ces conflits sont gérés au maximum au niveau de la communauté, afin d 'éviter un passage devant le juge, qui serait coûteux en temps et en argent. Si le bureau exécutif ne parvient pas à gérer le conflit, ils font appel au niveau supérieur, c'est à dire l'Union, et en dernier recours aux instances de justice gouvernementales.
Voici un exemple précis d'une action menée au sein d'un groupement :
L'alcoolisme est un problème important dans ce secteur, notamment à cause de la présence de producteurs d'alcool local. Les femmes du groupe ont décidé de réagir. Elles sont tout d'abord allées voir les producteurs d'alcool afin qu'ils stoppent leur production, en leur expliquant que cela avait des mauvaises conséquences sur leurs familles, sur la santé et sur la société. Voyant que cette démarche s'était avérée inutile, elles ont fait une seconde tentative de persuasion, en vain. Elles sont donc allées voir les autorités locales pour leur expliquer la situation. Celles-ci, avec l'appui de la police, ont fait cesser la production d'alcool. Aujourd'hui, l'alcoolisme n'est plus un problème dans cette communauté.
Parce qu'elles étaient organisées en groupement, ces femmes ont trouvé la force de se battre et de mener une action collective pour résoudre ce problème. Leur action ne s'est pas limitée à leur propre village : elles ont entamé des démarches pour encourager les villages voisins à faire de même.
Comme tous les groupements de villageois que nous avons rencontré, il existe un système de dépôt d'argent pour bénéficier de micro-crédits individuels, soutenu par Caritas Bangladesh. Ils cultivent également des champs et élèvent des animaux en commun, pour créer des ressources financières collectives.
Ces communautés se trouvent impuissantes face à des discriminations plus importantes légitimées par le gouvernement. Elles se trouvent confrontés à des majorités plus puissantes, contre lesquelles elles n'ont ni les moyens financiers, ni l'influence politique pour les contrer. Pour changer cette situation, elles savent que la solution passera par l'éducation, leur unité et espèrent que les politiciens évolueront.
mardi 19 juillet 2011
Une semaine dans la région de Dinajpur
L’après-midi, nous rencontrons la communauté Mahraato qui nous expose avec pudeur ses problèmes de terres hypothéquées, leur difficulté à les cultiver et à en tirer des revenus. D’ailleurs, au même moment, la majorité des hommes du village sont au marché local pour vendre et acheter des produits de première nécessité. Nous terminons la journée par la visite d’un lycée technique. Puis nous faisons une rencontre inopinée avec un missionnaire colombien gérant un internat pour filles, nous passons une partie de la soirée en leur compagnie.
Forts de notre expérience de la première journée, nous retrouvons une autre communauté Santal à Bulakipur. Nous rencontrons les élèves du programme U.C.P.E.P. (Underprivileged Children Preparatory Education Program) de Caritas Bangladesh. Nous avons la chance de passer toute une journée ensemble : chants, poèmes, danses, jeux, football… et même un mariage ! La discussion avec les parents d’élèves vraiment impliqués dans la vie scolaire est un moment fort de l’après midi. Puis nous avons la bonne surprise d’être invités à un spectacle en l’honneur de notre départ.
Le troisième jour, nous nous déplaçons à Jamtuli pour visiter une école d’un autre programme de Caritas Bangladesh , l’I.C.D.P. (Integrative Comunity Developement Project). Nous échangeons avec les trois professeurs au sujet du système scolaire bangladeshi et français. Ensuite, nous avons un moment de discussion et d’animation avec les enfants (chants, jeux, comparaison des animaux des deux pays…). L’après-midi nous nous intéressons à d’autres domaines d’intervention de Caritas Bangladesh. Nous allons à la rencontre de sages-femmes et d’un médecin pour comprendre leur formation et l’accompagnement à la naissance. La journée s’achève par un petit moment culturel avec la visite du Temple Paharpur.
Le jour suivant, nous rencontrons un groupe de femmes musulmanes impliquées dans un projet de micro-crédit soutenu par Caritas Dinajpur. Elles nous semblent très intéressées par notre mode de vie car elles nous posent de nombreuses questions sur le système économique et social français. Nous poursuivons par une visite et un échange avec le directeur d’un lycée technique formant menuisiers, électriciens et couturières.
Nous finissons notre séjour dans la région de Dinajpur par une journée plus centrée sur la santé avec la visite d’une clinique ophtalmologique soutenue par Caritas et d’un hôpital général géré par des Sœurs missionnaires. Nous nous rendons compte que les infrastructures médicales, la qualité des soins et la prévention progressent. Les professionnels de santé rencontrés sont motivés et pleins d’énergie, mais il reste beaucoup à faire car pour l’heure les moyens sont faibles. L’après-midi nous nous sommes rendus au « Bangladesh Agricultural Research Institute ». C’est un centre spécialisé dans la recherche agronomique, géré par le gouvernement et soutenu par des fonds privés, dont Caritas, qui s’intéresse exclusivement au blé. Retour à Dhaka le lendemain pour retrouver l’autre groupe et mettre en commun nos expériences.
Une semaine dans la région de Khulna
Après 16 heures de mini bus pour parcourir 350 km, avec une halte à Khulna, nous arrivons dans le village de Mathurapur. Nous visitons une école et l'après-midi, nous rencontrons son comité de gestion composé de parents d'élèves et de l'institutrice.
Nous sommes logés dans un hôtel avec chambres climatisées, utilisé principalement par les responsables d'ONG qui viennent sur la zone. Le confort de cet hôtel contraste avec les conditions de vie rudimentaires des villages alentours.
Le lendemain, nous approchons en pirogue la Sunderban Forest, plus grande forêt de mangrove du monde.
La pirogue accoste ensuite à Singurtuli où nous visitons une seconde école, reconstruite après le passage du cyclone Aïla selon une architecture résistante aux cyclones.
Après avoir assisté au cours d'anglais, nous apprenons un jeu aux enfants qui en retour nous montrent leurs jeux favoris.
Nous rencontrons ensuite l'équipe d'animation locale de Caritas, avec qui nous allons voir des paysans qui cultivent leur riz.
Vendredi matin, nous quittons Shushilan pour Barodal, où nous restons trois nuits dans une mission. Avant de rejoindre le village, nous nous arrêtons pour visiter une nouvelle école. Accueillis avec des colliers de fleurs, des danses, des chants et des comptines, nous avons une nouvelle fois une démonstration de l'hospitalité de cette population.
Barodal est un village majoritairement habité par une communauté Rishi, minorité hindoue discriminée parce que considérée comme la caste la plus basse.
Les petites rues pavées de briques ombragées par une voute d'arbres ajoute du charme à ce village animé.
L'après midi, nous avons juste eu à traverser la route pour rencontrer des représentantes de différents groupes de femmes, qui nous expliquent ce que la constitution d'un groupe a changé pour elles, l'appui que leur apporte Caritas Bangladesh. Nous avons notamment pu discuter avec une sage femme et un bénéficiaire d'un micro-crédit, grâce auquel il a pu récupérer ses terres hypothéquées.
Le lendemain, direction Kazra où nous sommes accueillis en musique. Nouvelle rencontre avec des groupes d'hommes et de femmes qui nous expliquent comment se déroulent leurs réunions.
Grâce aux visites de l'après midi, nous pouvons nous rendre compte concrètement des activités génératrices de revenus, qu'ont pu mettre en place certaines familles grâce aux micro-crédits accordés par Caritas : métiers à tisser pour fabriquer des nattes, fabrication de divers ustensiles en bambou pour la pêche, création d'un élevage de volailles et de porcs...
Nous nous quittons au son de la trompette, du tambour et des chants.
Le lendemain matin, départ pour Assassuni, où nous assistons à une réunion d'un groupe de femmes animé par l'animatrice de la Caritas locale. Ces femmes Rishi nous expliquent quelles discriminations elles subissent, et comment Caritas les aident à établir leurs droits et retrouver leur dignité.
Avant de quitter cette jolie région, l'équipe de la Caritas locale nous reçoit dans ses locaux pour refaire un dernier point sur les actions menées sur le territoire.
Le lendemain, nous savons qu'une longue route nous attend pour retrouver le reste de l'équipe à Dhaka.
Semaine 1
dimanche 10 juillet 2011
Arrivée
Nous y voilà, sains et saufs! Le voyage s'est bien déroulé, long mais sans complications majeures.
A Dhaka il fait chaud et lourd, mais l'accueil a été aussi chaleureux que le climat!
PS: L'accès à internet est limité, mais des nouvelles infos dès que possible!!!
Peace and harmony
mercredi 6 juillet 2011
lundi 4 juillet 2011
Le Bangladesh - Le Projet
Ce projet « CLUB CARITAS » est soutenu par les délégations de Moselle et de Meuse.
Les frais de voyage et de séjour sur place sont auto-financés (participation personnelle des jeunes, organisation d’actions de recherche de fonds).
Le Secours Catholique et Caritas Bangladesh apportent leur soutien logistique au projet et garantissent son inscription dans une démarche respectueuse des personnes rencontrées.
Les participants se sont engagés sur un an au moins dans une démarche de préparation, de formation et de témoignage à leur retour.
Tous par ailleurs vivent ou ont vécu une expérience de bénévolat en France.