lundi 22 août 2011

Semaine 2

( BIENTÔT LES PHOTOS! )

SEMAINE 2

20/07/2011

Nous partons du bureau de Caritas Dhaka à 7h30 en direction périphérie de la ville. Taposh – Gosh, responsable
d’un programme d’éducation pour les communautés ethniques (et en particulier la communauté Rishi) nous
accompagne pour notre circuit dans le Sud du pays. Ensuite, c’est en bus que nous nous rendons dans le
secteur de Satkhira, région voisine de Khulna. Apres trois heures de trajet prenons le ferry qui nous amène de
l’autre cote du Padma, une des grandes rivières du pays. Encore six heures de trajet plus tard, nous atteignons
enfin la ville de Satkhira. Nous sommes logés dans un centre médico-social soutenu par l’ONG "Rishpil". Ce
centre soigne des enfants et adultes porteurs de handicap physique, et scolarise des enfants locaux. De manière
inattendue, cela nous permet à nouveau de vivre une expérience enrichissante, en dehors du programme réalisé
par Caritas. En parlant d’expériences nouvelles, nous avons la joie d’apprendre que les serpents côtoient les
villageois le soir : nous étions habitues aux blattes, nous passons désormais a un autre niveau !

21/07/11

Pour la première fois depuis notre arrivée, nous nous réveillons les pieds dans l’eau. Nous découvrons ce qu’est
la mousson, ainsi que le transport en Rickshaw (tricycle) sur des routes inondées. Apres une heure de trajet pour
le moins agité, nous arrivons à Fingri. Nous sommes accueillis dans une communauté Rishi en musique avec
tambours, maracas, trompette et accordéon local. Les fleurs et les sourires sont toujours au rendez vous, mais
leur coutume nous étonne : les femmes et les hommes se vernissent et se décorent les mains avec une sorte de
peinture rouge. Cette communauté est dite ‘intouchable’ d’après le système de caste Hindou. De fait, ils sont
considérés comme une sous population (originaire d’Inde) et subissent beaucoup de discriminations. On ne leur
accorde que très peu d’emploi et, en dehors des aides par des associations, ils sont relayés au second plan pour
les actions sociales (accord de microcrédit, droit a l’éducation…).

L’école du village, gérée par Caritas, est ouverte à la fois aux enfants des familles Rishi, de familles
Musulmanes, et aussi d’autres religions, mais avant tout des enfants issus d’un milieu pauvre. Actuellement, elle
comporte cinq classes d’élèves, ayant entre 3 ans et 14 ans. Nous sommes heureux de constater que même dans
des conditions économiques difficiles, la majorité des enfants poursuivent leur éducation secondaire. Ceux qui
arrêtent leurs études le font soit en cours d’année scolaire, soit en fin de cycle. En effet, souvent le financement
des études secondaires leur est impossible. Mais d’autres fois, le motif est plus idéologique puisque leurs parents
n’estiment pas que l’éducation soit essentielle et préfèrent les faire travailler pour contribuer au maintien de la
famille.

Outre l’école, nous avons un temps d’échange avec les personnes du village. Comme dans les autres
communautés du Nord du pays, ils sont intéressés par notre manière de vivre … et nous par la leur qui n’est pas
tout à fait la même que dans la région de Dinajpur. En particulier, Caritas insiste les adultes Rishi à travailler.
En quelques années, ce changement a permis une évolution. Par exemple, certains Rishi travaillent dans des
ONG et font la promotion de l’éducation, de la santé, des aides sociales, etc. , ce qui est encourageant. Ainsi,
le programme Caritas permet une meilleure intégration des plus défavorisés. Il tente aussi de transmettre des
méthodes pédagogiques centrées sur les enfants, en formant les professeurs chaque année. Sans ce programme,
la communauté n’aurait eu aucun droit a l’éducation. Pour l’instant, malgré tout, l’illettrisme perdure.

L’après midi, nous sommes invités dans une communauté mixte, composée de personnes rishi, musulmanes et
hindous. Des membres du comité de gestion de l’école sont présents, leur rôle est de procéder à un suivi des
professeurs et d’améliorer le programme d’éducation. Ils organisent des journées d’activités éducatives et de
loisirs car ils considèrent que les activités culturelles sont aussi importantes que l’éducation scolaire classique.
Tous les six mois, le comité et les parents se retrouvent pour discuter et résoudre des problèmes s’il en existe.
Les parents sont heureux d’avoir une école à proximité car ils ne peuvent pas aller plus loin en raison des
difficultés d’accès. En effet dans cette école aussi, une partie des élèves arrêtent en 3ème classe (vers l’âge de 9
ans) mais d’autres parviennent à atteindre les grandes études.

22/07/11

Ce matin, le soleil est présent, et nous partons découvrir un village de pêcheurs appelé Shalley. L’accès n’y
est possible que par un étroit chemin de terre à moitie recouvert par des briques, et bordé de part et d’autre par
des bassins d’élevage de crevettes. L’accueil est modeste mais chaleureux. Une partie du village est absente et
pour cause : le pont reliant les deux ilots est détruit par la crue de la rivière. Cependant, le comite de gestion

a fait en sorte d’être présent, ainsi qu’une partie des élèves et parents. Nous sommes accompagnes de deux
responsables de programme de Caritas, et avons l’honneur de la présence du chef de communauté. Apres une
brève introduction sur les actions de Caritas par les salariés locaux, un dialogue ouvert s’en suit. La communauté
nous montre son intérêt en prenant l’initiative de nous poser des questions sur la raison de notre visite et le
mode de vie français, en particulier la vie familiale et le système scolaire. Dans ce village de pêcheurs, des
communautés musulmanes, catholiques et hindous cohabitent en harmonie et fraternisent au quotidien.

Du fait que l’école locale ne soir pas autonome, Caritas prend en charge la totalité des frais de fonctionnement.
L’intégralité des enfants, soit 74, est scolarisée. Cinq classes sont assurées par l’école, deux de niveau maternelle
et trois de primaire, le tout animé par deux enseignants. La motivation des parents est visible : ils mettent tout
en œuvre pour que leurs enfants progressent. Ils n’hésitent pas à faire appel aux professeurs pour les épauler à
domicile. D’ailleurs, les professeurs jouent un rôle bien plus large que l’enseignement scolaire. Ils écoutent et
conseillent les familles sur des problèmes d’éducation ou encore sur des questions économiques. Les familles
ont les moyens de fournir le matériel scolaire, mais le financement d’études secondaires reste la plupart du temps
trop onéreux. Rappelons que leur seul revenu provient de la pèche, et cette activité est très aléatoire.

Caritas mettant en œuvre des programmes pour promouvoir la place des femmes, nous posons la question du
statut des femmes dans leur communauté. Elles s’émancipent progressivement grâce à la vente d’animaux.
Au sein du ménage, l’homme et la femme ont bien souvent chacun leur revenu, mais il reste leur propriété
individuelle. Evidemment, les dépenses plus conséquentes se font avec l’engagement de l’épargne du couple.

L’après midi, nous nous rendons dans un foyer pour garçons, géré par le Père Carlos d’origine mexicaine. Nous
échangeons nos manières de procéder sur le système scolaire. Nous rencontrons plusieurs de ces enfants, parmi
lesquels certains se détachent par leur motivation et curiosité. Le Père Carlos nous conduit ensuite au couvent
avec lequel son foyer s’associe pour permettre d’offrir une scolarité aux enfants. Nous partageons danses et
chants locaux avec les filles scolarisées.

23/07/11

C’est la première fois que nous assistons réellement à un cours : nous sommes assis au fond de la classe
pendant que la maîtresse déroule son programme. Il débute par l’appel des enfants, puis quatre ateliers leur
sont proposés : mathématiques, bengali, dessin (loisirs créatifs) et jeux. En fonction de leur motivation, ils
peuvent changer d’activité. Le professeur nous explique que, lorsqu’un enfant est en avance sur le programme,
il lui propose d’autres manuels adaptés à son niveau afin de ne pas le freiner dans son apprentissage. Le travail
par pôle d’activité est une préconisation du programme UCPEP de Caritas. La maitresse nous propose de leur
apprendre une chanson apprise dans nos classes maternelles. C’est ainsi que nous entonnons « une souris verte »
puis « savez-vous planter des choux ? » ce qui amuse beaucoup les élèves … et les adultes !

Après ce moment ludique, nous nous entretenons plus sérieusement avec des parents, des membres du comité de
gestion et une conseillère gouvernementale présente pour appuyer le programme. Leurs principaux problèmes
sont d’ordres financier et matériel (et en particulier l’agrandissement de l’école). Ils ne peuvent réaliser les
travaux eux-mêmes car ils ont déjà des difficultés à se procurer de la nourriture et des vêtements. Les parents
nous demandent de donner notre avis sur l’école du village, ils sont sensibles à nos remarques et à nos pistes
d’amélioration. D’ailleurs les professeurs vont bientôt se former à la mise en place d’un nouveau programme
élaboré par Caritas, car le niveau des enfants progresse constamment et l’association s’adapte en permanence à la
réalité de terrain.

Avant de quitter le village, nous avons aussi l’occasion de découvrir la façon dont travaillent les artisans de
céramique. En effet, la fabrication de poterie traditionnelle est la principale source de revenu de la communauté.

En fin de matinée, le directeur du centre de rééducation où nous sommes hébergés nous fait l’honneur de nous
faire visiter les lieux et de nous expliquer son fonctionnement. Nous sommes étonnés de constater que les
méthodes de soins sont identiques qu’en France. Grâce à des fonds hollandais et italiens, les enfants porteurs de
handicap bénéficient d’ateliers d’ergothérapie et de psychomotricité. De plus, les enfants développent une grande
autonomie dans leurs gestes de la vie quotidienne.

Juste avant le déjeuner, le directeur régional de Khulna nous offre une entrevue pour mieux nous faire connaitre
les programmes de la Caritas locale. Il nous réexplique les nombreuses actions menées dans le secteur. Il nous
remercie pour les actions menées par le Secours Catholique en France, et pour l’engagement des bénévoles.
Au Bangladesh, certaines personnes s’engagent également comme bénévoles. Toutefois, il ne s’agit que

d’interventions ponctuelles exclusivement centrées sur des catastrophes naturelles. Caritas Bangladesh a comme
projet de créer un réseau de bénévoles qui puisse les aider dans leurs actions quotidiennes.

Apres cette matinée déjà bien remplie, nous prenons la route pour Jaynagor où nous attend l’équipe locale. Elle
est spécialisée dans le programme ICDP pour la communauté Rishi. Nous avions déjà rencontre des personnes
de cette communauté quelques jours plus tôt, mais cette fois nous avons beaucoup plus d’informations. D’après
un système de caste de la société hindoue, la communauté Rishi est la plus pauvre de toutes les castes. Elle subit
des discriminations à plusieurs niveaux :
- social (ils sont exclus des évènements publics)
- scolaire (les enfants n’ont pas le droit de s’asseoir aux premiers rangs de la classe)
- géographique (ils subissent des occupations illégales de leurs terres)
- ...
Toutes ces situations les ont amenés à ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins basiques d’où la nécessite
d’interventions extérieures, notamment par des associations telles que Caritas.

Forts de cette connaissance de la population, nous rendons visite aux villageois Rishi. L’accueil est convivial et
attentionné. Contrairement à ce que pourrait laisser penser leur condition sociale, nous découvrons des personnes
très organisées. Le village compte trois coopératives de commerce et d’artisanat. Soulignons que deux d’entre
elles sont composées majoritairement par des femmes. Le développement de projets intéressants tels que la mise
en place d’un jardin de plantes médicinales, d’une épicerie, l’élevage de pigeons, le travail du bambou et le
système d’épargne géré par Caritas nous surprend. C’est la première fois que nous observons un tel engouement
de la population à contribuer à son propre développement.

24/07/11

Pour notre dernière journée de rencontre de population, nous sommes accueillis dans deux autres villages de
communauté majoritairement Rishi. Ils bénéficient par Caritas du même soutient que le village vu la veille, et
se développent eux aussi très rapidement et avec un grand désir de s’en sortir. Les activités sont identiques :
commerce, textile, bambou et aussi système de microcrédit. Par contre, ces deux villages ont développé des
activités culturelles et de loisirs à la fois pour les enfants mais aussi pour les adultes. En particulier, ils sont
fiers de nous présenter leurs performances théâtrales qui nous soufflent littéralement. A partir de la passion
de quelques villageois pour le jeu théâtral, cette pratique s’est développée dans les deux villages qui sont très
proches. Les scènes de théâtre sont également utilisées comme un moyen de faire passer des messages pour les
personnes illettrées. Par exemple, la troupe nous joue une pièce contre le mariage des enfants, pratique autrefois
courante mais qui diminue de plus en plus grâce à la sensibilisation de diverses associations comme Caritas.

Dans le village de Sagda, certains villageois qui s’organisent pour promouvoir leurs droits ou la santé nous
attendent pour nous présenter leurs actions. En particulier, un homme nous présente son combat contre le
gouvernement pour se réapproprier ses terres. La semaine précédente, d’autres Bangladeshis de la région de
Dinajpur avaient évoqué des problèmes de terres hypothéquées qui sont volées par de grands propriétaires pour
les cultiver. Mais là, le problème est encore différent : le gouvernement confisque les terres aux paysans qui ne
peuvent pas payer les impôts. Or ceux-ci sont extrêmement chers au vu des revenus des paysans. C’est pourquoi
les villageois se mobilisent et sont soutenus par des organisations non-gouvernementales, entre-autres, Caritas.

Une femme nous expose ensuite son parcours de sage-femme. Elle travaille dans les dix villages aux alentours,
ainsi que pour l’hôpital de la ville la plus proche. Elle offre ses services et de son temps sans compter, le
tout pour un revenu de 1 500 takas par mois, soit environ 15 €uros. Mais au-delà de son action de conseil et
d’assistance autour de la maternité, elle lutte avec énergie pour la cause féminine. Elle dialogue énormément
avec toutes les femmes qu’elle peut rencontrer pour les inciter à travailler pour gagner leur indépendance.

Ces deux dernières personnes que nous rencontrons nous permettent de clôturer notre tour des villages avec
beaucoup d’enthousiasme. Nous sommes rassurés de voir que les actions menées par Caritas sont utiles pour
les enfants mais aussi pour leurs parents et même, par extension, pour les villages et communautés dans leur
ensemble. Mais au-delà des actions de l’association, les initiatives prises par de nombreuses communautés nous
montrent à quel point les Bangladeshis ont pris leur destin entre leurs mains et qu’ils souhaitent faire avancer
leur situation et leur pays.

lundi 25 juillet 2011

Quelques images de la région de Dinajpur...

Visite d'un centre de recherche sur le blé et présentation par des responsables agronomes et scientifiques



Enfants en plein travail dans une école soutenue par le programme UCPEP




Enfants et parents en train de jouer au Frisbee... qu'ils découvrent avec plaisir


Accueil en musique et en danses dans une communauté Santal et échange culturel


Etudiants en train de planter le riz pour la mission catholique où ils sont à l'école et en pension




Visite d'un village d'une communauté Oraon, accompagnés par ses habitants

dimanche 24 juillet 2011

S'organiser pour mieux résister


Nous avons rencontré hier une communauté Oraon, minorité indigène d'origine hindoue. Pour favoriser l'harmonie dans leur société, régler les différents conflits, ils ont structuré une organisation. Le territoire de cette communauté Oraon est composé de 39 villages, ayant chacun un groupe, comportant un bureau exécutif. Les groupements sont organisés en Unions, elles-mêmes rassemblées en une coordination à un niveau supérieur. Les Unions ne rassemblent que des communautés d'une même minorité ethnique ( Oraon, Santal,...). Certains problèmes étant communs à différentes minorités, les Unions se rassemblent en une coordination multi-ethnique, afin de les régler plus efficacement.

Ce mode d'organisation est un système traditionnel, que Caritas a aidé à renforcer, à un moment où il était en train de se déstructurer. Ce soutien, qui dure depuis 12 ans, s'est concrétisé par l'écriture précise des règles qui se transmettaient par tradition orale jusqu'alors.


Tout d'abord, les groupements villageois mettent en place des actions de sensibilisation à la santé, à l'hygiène, à l'environnement,... Ils aident les familles les plus pauvres de leur communauté à organiser les cérémonies de mariage et de funérailles. Chacun apporte alors du riz, des légumes, …

La fonction majeure du bureau exécutif se situe dans la gestion des conflits au sein du village (conflits familiaux, conflits entre familles, partage et utilisation des terres,...). Ces conflits sont gérés au maximum au niveau de la communauté, afin d 'éviter un passage devant le juge, qui serait coûteux en temps et en argent. Si le bureau exécutif ne parvient pas à gérer le conflit, ils font appel au niveau supérieur, c'est à dire l'Union, et en dernier recours aux instances de justice gouvernementales.


Voici un exemple précis d'une action menée au sein d'un groupement :


L'alcoolisme est un problème important dans ce secteur, notamment à cause de la présence de producteurs d'alcool local. Les femmes du groupe ont décidé de réagir. Elles sont tout d'abord allées voir les producteurs d'alcool afin qu'ils stoppent leur production, en leur expliquant que cela avait des mauvaises conséquences sur leurs familles, sur la santé et sur la société. Voyant que cette démarche s'était avérée inutile, elles ont fait une seconde tentative de persuasion, en vain. Elles sont donc allées voir les autorités locales pour leur expliquer la situation. Celles-ci, avec l'appui de la police, ont fait cesser la production d'alcool. Aujourd'hui, l'alcoolisme n'est plus un problème dans cette communauté.


Parce qu'elles étaient organisées en groupement, ces femmes ont trouvé la force de se battre et de mener une action collective pour résoudre ce problème. Leur action ne s'est pas limitée à leur propre village : elles ont entamé des démarches pour encourager les villages voisins à faire de même.


Comme tous les groupements de villageois que nous avons rencontré, il existe un système de dépôt d'argent pour bénéficier de micro-crédits individuels, soutenu par Caritas Bangladesh. Ils cultivent également des champs et élèvent des animaux en commun, pour créer des ressources financières collectives.


Ces communautés se trouvent impuissantes face à des discriminations plus importantes légitimées par le gouvernement. Elles se trouvent confrontés à des majorités plus puissantes, contre lesquelles elles n'ont ni les moyens financiers, ni l'influence politique pour les contrer. Pour changer cette situation, elles savent que la solution passera par l'éducation, leur unité et espèrent que les politiciens évolueront.


mardi 19 juillet 2011

Une semaine dans la région de Dinajpur

Nous commençons sur les chapeaux de roue avec une première journée de visites bien remplie et riche en émotions : quelle surprise devant la cérémonie de bienvenue de la communauté Santal que Caritas accompagne et qui nous accueille dans leur école par des chants et des danses traditionnelles ! S’en est suivi un échange par le dialogue, les jeux et la musique.



L’après-midi, nous rencontrons la communauté Mahraato qui nous expose avec pudeur ses problèmes de terres hypothéquées, leur difficulté à les cultiver et à en tirer des revenus. D’ailleurs, au même moment, la majorité des hommes du village sont au marché local pour vendre et acheter des produits de première nécessité. Nous terminons la journée par la visite d’un lycée technique. Puis nous faisons une rencontre inopinée avec un missionnaire colombien gérant un internat pour filles, nous passons une partie de la soirée en leur compagnie.




Forts de notre expérience de la première journée, nous retrouvons une autre communauté Santal à Bulakipur. Nous rencontrons les élèves du programme U.C.P.E.P. (Underprivileged Children Preparatory Education Program) de Caritas Bangladesh. Nous avons la chance de passer toute une journée ensemble : chants, poèmes, danses, jeux, football… et même un mariage ! La discussion avec les parents d’élèves vraiment impliqués dans la vie scolaire est un moment fort de l’après midi. Puis nous avons la bonne surprise d’être invités à un spectacle en l’honneur de notre départ.



Le troisième jour, nous nous déplaçons à Jamtuli pour visiter une école d’un autre programme de Caritas Bangladesh , l’I.C.D.P. (Integrative Comunity Developement Project). Nous échangeons avec les trois professeurs au sujet du système scolaire bangladeshi et français. Ensuite, nous avons un moment de discussion et d’animation avec les enfants (chants, jeux, comparaison des animaux des deux pays…). L’après-midi nous nous intéressons à d’autres domaines d’intervention de Caritas Bangladesh. Nous allons à la rencontre de sages-femmes et d’un médecin pour comprendre leur formation et l’accompagnement à la naissance. La journée s’achève par un petit moment culturel avec la visite du Temple Paharpur.



Le jour suivant, nous rencontrons un groupe de femmes musulmanes impliquées dans un projet de micro-crédit soutenu par Caritas Dinajpur. Elles nous semblent très intéressées par notre mode de vie car elles nous posent de nombreuses questions sur le système économique et social français. Nous poursuivons par une visite et un échange avec le directeur d’un lycée technique formant menuisiers, électriciens et couturières.



Nous finissons notre séjour dans la région de Dinajpur par une journée plus centrée sur la santé avec la visite d’une clinique ophtalmologique soutenue par Caritas et d’un hôpital général géré par des Sœurs missionnaires. Nous nous rendons compte que les infrastructures médicales, la qualité des soins et la prévention progressent. Les professionnels de santé rencontrés sont motivés et pleins d’énergie, mais il reste beaucoup à faire car pour l’heure les moyens sont faibles. L’après-midi nous nous sommes rendus au « Bangladesh Agricultural Research Institute ». C’est un centre spécialisé dans la recherche agronomique, géré par le gouvernement et soutenu par des fonds privés, dont Caritas, qui s’intéresse exclusivement au blé. Retour à Dhaka le lendemain pour retrouver l’autre groupe et mettre en commun nos expériences.

Une semaine dans la région de Khulna






Après 16 heures de mini bus pour parcourir 350 km, avec une halte à Khulna, nous arrivons dans le village de Mathurapur. Nous visitons une école et l'après-midi, nous rencontrons son comité de gestion composé de parents d'élèves et de l'institutrice.




Nous sommes logés dans un hôtel avec chambres climatisées, utilisé principalement par les responsables d'ONG qui viennent sur la zone. Le confort de cet hôtel contraste avec les conditions de vie rudimentaires des villages alentours.


Le lendemain, nous approchons en pirogue la Sunderban Forest, plus grande forêt de mangrove du monde.




La pirogue accoste ensuite à Singurtuli où nous visitons une seconde école, reconstruite après le passage du cyclone Aïla selon une architecture résistante aux cyclones.


Après avoir assisté au cours d'anglais, nous apprenons un jeu aux enfants qui en retour nous montrent leurs jeux favoris.


Nous rencontrons ensuite l'équipe d'animation locale de Caritas, avec qui nous allons voir des paysans qui cultivent leur riz.


Vendredi matin, nous quittons Shushilan pour Barodal, où nous restons trois nuits dans une mission. Avant de rejoindre le village, nous nous arrêtons pour visiter une nouvelle école. Accueillis avec des colliers de fleurs, des danses, des chants et des comptines, nous avons une nouvelle fois une démonstration de l'hospitalité de cette population.


Barodal est un village majoritairement habité par une communauté Rishi, minorité hindoue discriminée parce que considérée comme la caste la plus basse.


Les petites rues pavées de briques ombragées par une voute d'arbres ajoute du charme à ce village animé.



L'après midi, nous avons juste eu à traverser la route pour rencontrer des représentantes de différents groupes de femmes, qui nous expliquent ce que la constitution d'un groupe a changé pour elles, l'appui que leur apporte Caritas Bangladesh. Nous avons notamment pu discuter avec une sage femme et un bénéficiaire d'un micro-crédit, grâce auquel il a pu récupérer ses terres hypothéquées.



Le lendemain, direction Kazra où nous sommes accueillis en musique. Nouvelle rencontre avec des groupes d'hommes et de femmes qui nous expliquent comment se déroulent leurs réunions.


Grâce aux visites de l'après midi, nous pouvons nous rendre compte concrètement des activités génératrices de revenus, qu'ont pu mettre en place certaines familles grâce aux micro-crédits accordés par Caritas : métiers à tisser pour fabriquer des nattes, fabrication de divers ustensiles en bambou pour la pêche, création d'un élevage de volailles et de porcs...






Nous nous quittons au son de la trompette, du tambour et des chants.


Le lendemain matin, départ pour Assassuni, où nous assistons à une réunion d'un groupe de femmes animé par l'animatrice de la Caritas locale. Ces femmes Rishi nous expliquent quelles discriminations elles subissent, et comment Caritas les aident à établir leurs droits et retrouver leur dignité.


Avant de quitter cette jolie région, l'équipe de la Caritas locale nous reçoit dans ses locaux pour refaire un dernier point sur les actions menées sur le territoire.



Le lendemain, nous savons qu'une longue route nous attend pour retrouver le reste de l'équipe à Dhaka.



Semaine 1

Bonjour à tous!


Après une erreur de service du blog, nous revoilà! Nous pouvons enfin vous relater nos exploits :).

Nous sommes séparés en deux groupes : le groupe 1 ( Franceline, Lucie, Aurélien, Ivan et Sergio) s'est rendu dans la region de Dinajpur, et le groupe 2 (Cécile, Amélie, Olivier et Jean-Paul) s'est rendu dans la region de Khulna. A partir du 20 juillet, la situation s'inverse afin que chacun puisse découvrir d'autres lieux toujours à la rencontre de la population.

Nous nous immergeons dans le quotidien de diverses communautés, afin de découvrir leurs traditions et leurs modes de vie, mais aussi les projets menés par Caritas Bangladesh.



dimanche 10 juillet 2011

Arrivée

Bonjour a tous!

Nous y voilà, sains et saufs! Le voyage s'est bien déroulé, long mais sans complications majeures.
A Dhaka il fait chaud et lourd, mais l'accueil a été aussi chaleureux que le climat!

PS: L'accès à internet est limité, mais des nouvelles infos dès que possible!!!

Peace and harmony